vendredi 20 janvier 2017

Lettre ouverte aux livres

Bonsoir,

Ce n'est pas dans mon habitude de déblatérer en ligne sur ma vie, mais ce soir j'avais besoin de le faire. J'avais besoin d'exprimer ma gratitude aux livres.

J'aime lire. J'ai toujours aimé ça, et je ne pense pas que ça changera un jour, même si je lis moins qu'avant.

Je lis parce que j'aime me plonger dans des histoires, découvrir des univers, tant dans des mondes réels que fantastiques. J'aime m'attacher à ces personnages, suivre leur évolution. Aimer, détester, compatir, avoir peur, stresser [...] avec eux.

Mais surtout, ce que j'aime, c'est que les livres nous permettent d'échapper au quotidien, à la routine, à une vie qui peut parfois être trop banale, trop monotone. La lecture est pour moi un de ces loisirs qui peuvent apporter de la couleur dans une journée terne.


C'est de cet aspect dont je voulais parler aujourd'hui.

J'ai de la chance, je suis une personne qui essaye de toujours voir le côté positif des choses, d'être optimiste, de voir le bon dans chaque situation. Bien sûr, comme tout le monde, j'aime aussi râler, parce que ça fait du bien, et que ça défoule. Mais je relativise (la plupart du temps), et je sais que malgré tout, la vie est belle, même lorsqu'on ne le voit pas.

Ma journée a très mal commencée. Je me suis réveillée avec un très gros cafard, après avoir très peu et surtout très mal dormi. Malgré mon envie de me terrer au fond de mon lit, je me suis levée (pas le choix) en espérant que ça aille mieux. Forcément, ça a continué : en me maquillant j'ai fait tomber mon coton tige dans le lavabo, ce qui m'a obligé à en prendre un nouveau. Trois fois. A ce stade, je ne voyais pas ce qui pourrait améliorer ma journée. Je sais, ça parait futile, mais quand le moral n'est pas au beau fixe, la moindre contrariété peut être très difficile à relativiser...



Puis je suis sortie pour aller au travail, et j'ai pris le bus, et ensuite le métro. Et dans les transports en commun, j'ai lu. Ayant terminé Flocons d'amour hier (je vous en parle bientôt), j'ai attaqué N'oublie pas mon petit soulier, de Gabriel Katz. Et là, pendant ce court laps de temps (une dizaine de minutes tout au plus, de quoi lire une quinzaine de pages), j'ai oublié. J'ai oublié que quelques minutes plus tôt j'avais le moral dans mes chaussettes, j'ai oublié mon lit qui pourtant que criait de revenir, j'ai oublié qu'il faisait froid dehors... Bref. J'ai tout oublié, et l'espace d'un instant, je me suis sentie bien. Ce que je pensais impossible en un laps de temps si court.

En descendant du métro, et en quittant ma lecture, ça m'a frappé : je me suis souvenue pourquoi la lecture touche autant de monde, moi y compris. Parce qu'elle permet de s'oublier, d'échapper à ce qui nous rend triste. Et surtout, parce qu'elle nous rend heureux.

Gabriel Katz, que je ne connaissais que de nom avant ce matin, m'a permis de repartir d'un meilleur pied, et d'entamer ma journée avec un regain d'énergie. Alors oui, quand j'ai fini ma lecture, mon enthousiasme est retombé, mais les nuages me paraissaient moins noirs, et j'ai pu repartir avec l'envie de passer une bonne journée, et de sortir de cette spirale dans laquelle je m'enlisais.

Alors, je voulais vous dire merci. A tous les auteurs qui nous font oublier les petits et gros tracas. A ces écrivains qui rendent notre journée plus belle.

Du plus profond de mon cœur, merci.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire