vendredi 28 juillet 2017

Chanson douce - Leila Slimani

Bonjour les amis !

Je ne sais pas si je l'ai déjà mentionné ici, mais une de mes booktubeuses préférées est Margaud Liseuse, à qui je fais pas mal confiance en terme de recommandations (quand il s'agit d'un genre qui me plait, of course !). Lors d'un de ses bilans lecture, elle a mentionné Chanson douce, de Leila Slimani, qui est le prix Goncourt 2016.

A priori, il s'agissait (encore une fois !) d'un titre qui sortait de ma zone de confort, mais lorsque Margaud a parlé de l'introduction de ce livre, de l'effet qu'elle lui avait fait, j'ai été intriguée. Beaucoup. Puis sa revue générale m'a donnée envie de donner sa chance à ce bouquin. Quelques jours après, j'ai décidé de me lancer.

Tout comme ma précédente lecture, La mécanique du coeur, cette lecture a été mitigée. Cette fois, c'est l'inverse : j'ai adoré le début, mais j'ai perdu de mon enthousiasme au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue.


Titre : Chanson douce
Auteur :  Leila Slimani
Maison d'édition : Gallimard
Date de parution originale : 18 août 2016


Résumé :

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.




Mon avis : ♥♥♥♥♥

Chanson douce, c'est l'histoire de Myriam, mère de deux jeunes enfants, qui décide de reprendre son travail d'avocate. Avec Paul, son mari, elle se met à la recherche de la nounou parfaite, et ils la trouvent : Louise, qu'ils embauchent sur le champs. La nounou se rend très vite indispensable pour cette famille, mais peu à peu, la situation va se compliquer...

Tout d'abord, je dois parler de l'introduction. Cette intro, qui est choquante, et dégoûtante. J'étais pourtant prévenue qu'elle était spéciale, mais je ne pensais pas qu'elle le serait à ce point. Pour tout vous dire, je l'ai lue le matin dans le bus en allant au travail (à moitié réveillée, du coup, soyons honnêtes), et elle m'a filée la nausée. Je ne me souviens pas qu'un livre m'ait déjà fait cet effet. Mais Leila Slimani a réussi son coup : j'étais happée en quelques lignes, j'avais besoin de savoir, de comprendre comment on en était arrivé là.

Le début est vraiment très bien, on découvre des personnages humains, crédibles, avec leurs qualités et défauts. L'auteur prend le temps de planter le décor, de montrer comment Myriam et Paul décident d'embaucher Louise pour garder leurs enfants. On suit cette famille et on voit comment la nounou se rend petit à petit indispensable dans cette famille qui ne la connaissait pas quelques mois auparavant : elle garde les enfants, fait le ménage, prépare les repas... Bref, ils ne voient plus leur vie sans elle !

Puis, au fur et à mesure, et en connaissant la "fin" (qui est révélée dans la fameuse introduction), on se rend compte que quelque chose cloche, jusqu'à ce que tout s'accélère. C'est à partir de ce moment, sur la dernière partie, que j'ai commencé à décrocher.
Honnêtement, je pense que c'est en partie parce que j'ai tardé à avancer, je lisais très peu à ce moment là (uniquement dans les transports pour aller au travail), et je pense que j'aurais plus apprécié le dernier tiers si je l'avais lu d'une traite. Mais je ne sais pas, j'en ai eu marre de Louise, de cette famille, du tournant malsain que prenait le roman. Ce livre me mettait mal à l'aise. Ce qui est le but de l'auteur, je pense, mais ça ne l'a pas fait avec moi, je n'aime vraiment pas le sentiment que j'ai éprouvé en parcourant ces derniers chapitres.

Et surtout, je regrette la fin qui pour moi n'en est pas une : cette fin (trop) ouverte m'a laissé un goût d'inachevé, d'incomplet. Je me doutais bien qu'on n'aurait pas de surprise ou de cliffhanger de dernière minute, mais personnellement j'aurais préféré que Leila Slimani clôture son livre par une vraie fin. Cet avis est tout à fait personnel : je n'aime généralement pas les fins ouvertes, je préfère quand l'auteur nous dit tout de A à Z, plutôt que de nous laisser "en plan".

Je regrette cette fin, car même si cette lecture a été bien loin du coup de cœur, Chanson douce est un roman très bien ficelé et prenant, qui a été globalement une assez bonne lecture.


En bref :

Un roman qui accroche le lecteur dès les premières phrases, qui est très bien fait. Cependant, le côté malsain qui s'installe au fur et à mesure de l'histoire, ainsi que la fin, ne l'ont malheureusement pas fait avec moi.


Citations :

"C'est ça qu'être mère a provoqué. Ca la rend un peu bête parfois. Elle voit de l'exceptionnel dans ce qui est banal."

"On lui a toujours dit que les enfants n'étaient qu'un bonheur éphémère, une vision furtive, une impatience. Une éternelle métamorphose. Des visages ronds qui s'imprègnent de gravité sans qu'on s'en soit rendu compte."

Et vous, avez-vous lu Chanson douce ? L'avez-vous aimé ?

jeudi 20 juillet 2017

La mécanique du cœur - Mathias Malzieu

Bonjour les amis !

(Enfin !) de retour après quelques mois d'absence sur le blog (je m'en excuse d'ailleurs, le temps est passé tellement vite et j'ai été pas mal débordée ces derniers temps, mais je vais essayer de retrouver un rythme de publication plus correct dans les semaines à venir !), je viens vous parler aujourd'hui d'un livre que j'ai lu en mars, La mécanique du cœur.

Je n'avais jamais entendu parler ni du livre, ni du film avant qu'il ne soit sélectionné comme "lecture du mois" dans le groupe de lecture dans lequel je suis inscrite. Je ne participe pas souvent à ces lectures du mois, je ne le fais que lorsque le livre me tente réellement. Finalement, j'ai beaucoup hésité à lire ce bouquin car je ne savais pas quoi en penser (il sort carrément de ma zone de confort), mais il a fini par m'intriguer au point que j'ai décidé de lui donner sa chance.

Au final, c'est une lecture en demi-teinte que je m'apprête à vous présenter.

Titre : La mécanique du cœur
Auteur : Mathias Malzieu
Maison d'édition : Flammarion
Date de parution originale : 22 octobre 2007

Résumé :

Edimbourg, 1874. Jack naît le jour le plus froid du monde et son cœur en reste gelé. Mi-sorcière mi-chaman, la sage-femme qui aide à l'accouchement parvient à sauver le nourrisson en remplaçant le cœur défectueux par une horloge. Cette prothèse fonctionne et Jack vivra, à condition d'éviter toute charge émotionnelle : pas de colère donc, et surtout, surtout, pas d'état amoureux. Mais le regard de braise d'une petite chanteuse de rue mettra le cœur de fortune de notre héros à rude épreuve. Prêt à tout pour la retrouver, Jack se lance tel Don Quichotte dans une quête amoureuse qui le mènera des lochs écossais jusqu'aux arcades de Grenade et lui fera connaître les délices de l'amour comme sa cruauté.



Mon avis : ♥♥♥

Comme je le disais précédemment, ce livre sort pas mal de ma zone de confort. Ce genre d'univers très particulier n'est pas forcément ma tasse de thé, mais j'avais entendu tellement de bien de ce livre et la quatrième de couverture m'a suffisamment intriguée pour que je décide de lui donner sa chance.

Dans cette histoire, nous retrouvons Jack, un enfant qui a la particularité d'avoir un cœur-horloge, qui lui a sauvé la vie à la naissance, mais qui est très fragile : il doit faire attention aux émotions fortes, qui mettent en péril son cœur mécanique. Quand il découvre l'amour pour la première fois, il va quitter son Ecosse natale pour tenter de retrouver sa belle en Espagne. S'en suivront des aventures que nous allons suivre...

Au début, j'ai eu énormément de mal à rentrer dans cet univers, à tel point qu'au bout d'une cinquantaine de pages j'ai faillit abandonner ma lecture. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'arrivais pas à m'attacher aux personnages, et je trouvais que l'intrigue n'était pas passionnante, elle ne me touchait pas, et pour moi ça mettait trop de temps à démarrer.
Comme je n'aime pas abandonner un bouquin (on ne sait jamais ce qu'il nous réserve), j'ai décidé de persister, et j'ai bien fait puisque la seconde partie du roman m'a beaucoup plu.

Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce livre, c'est la plume de l'auteur, qui est clairement la plus poétique que j'ai lue à ce jour. Mathias Malzieu a la qualité de mettre de la poésie dans le commun, de rendre cette histoire, qui est triste, plus douce. J'ai d'ailleurs été étonnée du contraste qui existe entre la narration, lyrique, et la façon de s'exprimer de Jack, qui est très familière, et qui crée un décalage amusant.

Par contre, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, notamment à Jack. Cela ne m'a pas empêché d'apprécier l'histoire, mais j'ai donc eu beaucoup plus de recul sur l'intrigue qu'à mon habitude.

Et concernant l'intigue, même si elle met pour moi un peu trop de temps à prendre et à démarrer, une fois que l'on commence à avancer dans le temps, les personnages qui apparaissent et les péripéties qui suivent étaient agréables à lire. J'ai notamment beaucoup apprécié les personnages de Miss Acacia et surtout de Georges Méliès, un personnage excentrique qui met de la vie dans ce roman.


En bref :

Ce livre est un peu étrange et différent, mais agréable à lire une fois qu'on rentre dans l'histoire. Je le conseille notamment aux fans de Tim Burton, qui devraient apprécier cet univers singulier.


Citations :

"L'étincelle dans son regard est intacte, mais elle a comme un faux contact dans le sourire."

"Tu ne le sais pas encore, mais un jour, tu seras bien content d'ouvrir ton sac et d'y trouver un souvenir de ton enfance."

"La carapace de la tortue la plus solide du monde se ramollit parfois en pleine insomnie."

"Si Cendrillon avait eu une horloge dans le cœur, elle aurait bloqué le temps à minuit moins une et se serait éclatée au bal toute sa vie."

"Si les tyrannosaures souriaient, je pense qu'ils le feraient comme Joe. Pas souvent et de façon inquiétante."

Et vous, avez-vous lu La mécanique du cœur ? Vu le film d'animation ? Qu'en avez-vous pensé ?