jeudi 18 mai 2017

La ferme des animaux - George Orwell

Bonjour les amis !

Pour ceux qui lisent mon blog depuis un petit moment, vous savez sans doute que j'ai lu 1894 de George Orwell cet été, et que malgré mon envie de l'aimer, je n'avais vraiment pas accroché à ce livre...

Depuis des années, mon copain et ma mère insistaient pour que je lise La ferme des animaux, que j'allais selon eux adorer. Malgré mon "échec" avec 1984 (qu'apparemment tout le monde sauf moi a adoré), mon copain n'a cessé de me tanner à chaque fois que je finissais un livre pour que j’enchaîne avec celui-ci.

J'ai donc fini par me lancer et le lire en me disant qu'au moins il était court (et se lirait vite même si je n'accrochais pas), et qu'au moins, je serai fixée sur cette histoire qu'on me vantait tant.

Et j'ai bien fait, car j'ai adoré ce bouquin, qui n'est pas passé loin du coup de cœur !


Titre : La ferme des animaux
Auteur : George Orwell
Maison d'édition : Folio
Date de parution originale : 1945

Résumé :

Un certain 21 juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Snowball et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement : "Tout ce qui est sur deux jambes est un ennemi. Tout ce qui est sur quatre jambes ou possède des ailes est un ami. Aucun animal ne portera de vêtements. Aucun animal ne dormira dans un lit. Aucun animal ne boira d'alcool. Aucun animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux."Le temps passe. La pluie efface les commandements. L'âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer : "Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d'autres."



Mon avis : ♥♥♥♥

Avant de commencer ce livre, j'avais à la fois l'appréhension d'être déçue et le pressentiment que j'allais adorer cette lecture. Au final, j'ai accroché à cette histoire dès les premières pages.

Au début du roman, on découvre une multitude d'animaux qui vivent dans une ferme dirigée par un humain. Las de travailler dur pour au final une récompense (leur nourriture) qu'ils estiment moindre, et suite aux idées révolutionnaires des cochons, les animaux finissent par chasser leur propriétaire et fonder une nouvelle société, basée sur l'égalité. Sauf qu'avec le temps qui passe, cette égalité va être de moins en moins évidente...

Ce livre est beaucoup plus court et abordable que 1984, mais pour moi il dénonce tout autant, avec beaucoup plus d'actions : on sent qu'il est fait pour des enfants. Toutefois, il reste intéressant pour les adultes car il présente plusieurs couches de lecture. En effet, je pense que c'est un livre que l'on peut relire au fil des années et à chaque fois (re)découvrir une multitude de détails qui nous auraient échappés.

J'ai adoré la narration, qui est pour moi une des grandes forces de ce livre, et une des raisons principales pour lesquelles je l'ai tant aimé. George Orwell nous conte cette intrigue avec un narrateur extérieur qui adopte régulièrement un ton décalé, et qui dénonce par l'absurde cette société qui est loin d'être parfaite.
J'ai trouvé l'histoire parfaitement écrite, ce livre est vraiment très bien fait et prenant, tout en restant intelligent et profond.

J'ai trouvé que rythme était également parfait. George Orwell ne va ni trop vite, ni trop lentement dans le déroulement des différents événements, ce qui rend le livre plus crédible (et qui peut faire peur, quand on y pense...). Même s'il traite surtout du communisme qui n'est plus d'actualité dans notre société, j'ai trouvé ce livre intemporel.

Donc si je n'ai qu'une chose à dire concernant cette lecture, c'est de de lui donner sa chance, car vous ne le regretterez pas !


En bref :

Une lecture qui m'aura réconciliée avec George Orwell : une histoire prenante avec une narration et un rythme parfaits pour dénoncer les dérives d'une société.


Citations :

"L'homme est la seule créature qui consomme sans produire. Il ne donne pas de lait, il ne pond pas d'œufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pour attraper un lapin. Pourtant le voici le suzerain de tous les animaux."

"Nos vies présentes, se disaient- ils, sont vouées à la peine et à la faim. Qu’un monde meilleur doit exister quelque part, cela n’est-il pas équitable et juste ?"