Bonjour les amis !
Je ne sais pas si je l'ai déjà mentionné ici, mais une de mes booktubeuses préférées est Margaud Liseuse, à qui je fais pas mal confiance en terme de recommandations (quand il s'agit d'un genre qui me plait, of course !). Lors d'un de ses bilans lecture, elle a mentionné Chanson douce, de Leila Slimani, qui est le prix Goncourt 2016.
A priori, il s'agissait (encore une fois !) d'un titre qui sortait de ma zone de confort, mais lorsque Margaud a parlé de l'introduction de ce livre, de l'effet qu'elle lui avait fait, j'ai été intriguée. Beaucoup. Puis sa revue générale m'a donnée envie de donner sa chance à ce bouquin. Quelques jours après, j'ai décidé de me lancer.
Tout comme ma précédente lecture, La mécanique du coeur, cette lecture a été mitigée. Cette fois, c'est l'inverse : j'ai adoré le début, mais j'ai perdu de mon enthousiasme au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue.
Titre : Chanson douce
Auteur : Leila Slimani
Maison d'édition : Gallimard
Date de parution originale : 18 août 2016
Résumé :
Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.
Mon avis : ♥♥♥♥♥
Chanson douce, c'est l'histoire de Myriam, mère de deux jeunes enfants, qui décide de reprendre son travail d'avocate. Avec Paul, son mari, elle se met à la recherche de la nounou parfaite, et ils la trouvent : Louise, qu'ils embauchent sur le champs. La nounou se rend très vite indispensable pour cette famille, mais peu à peu, la situation va se compliquer...
Tout d'abord, je dois parler de l'introduction. Cette intro, qui est choquante, et dégoûtante. J'étais pourtant prévenue qu'elle était spéciale, mais je ne pensais pas qu'elle le serait à ce point. Pour tout vous dire, je l'ai lue le matin dans le bus en allant au travail (à moitié réveillée, du coup, soyons honnêtes), et elle m'a filée la nausée. Je ne me souviens pas qu'un livre m'ait déjà fait cet effet. Mais Leila Slimani a réussi son coup : j'étais happée en quelques lignes, j'avais besoin de savoir, de comprendre comment on en était arrivé là.
Le début est vraiment très bien, on découvre des personnages humains, crédibles, avec leurs qualités et défauts. L'auteur prend le temps de planter le décor, de montrer comment Myriam et Paul décident d'embaucher Louise pour garder leurs enfants. On suit cette famille et on voit comment la nounou se rend petit à petit indispensable dans cette famille qui ne la connaissait pas quelques mois auparavant : elle garde les enfants, fait le ménage, prépare les repas... Bref, ils ne voient plus leur vie sans elle !
Puis, au fur et à mesure, et en connaissant la "fin" (qui est révélée dans la fameuse introduction), on se rend compte que quelque chose cloche, jusqu'à ce que tout s'accélère. C'est à partir de ce moment, sur la dernière partie, que j'ai commencé à décrocher.
Honnêtement, je pense que c'est en partie parce que j'ai tardé à avancer, je lisais très peu à ce moment là (uniquement dans les transports pour aller au travail), et je pense que j'aurais plus apprécié le dernier tiers si je l'avais lu d'une traite. Mais je ne sais pas, j'en ai eu marre de Louise, de cette famille, du tournant malsain que prenait le roman. Ce livre me mettait mal à l'aise. Ce qui est le but de l'auteur, je pense, mais ça ne l'a pas fait avec moi, je n'aime vraiment pas le sentiment que j'ai éprouvé en parcourant ces derniers chapitres.
Et surtout, je regrette la fin qui pour moi n'en est pas une : cette fin (trop) ouverte m'a laissé un goût d'inachevé, d'incomplet. Je me doutais bien qu'on n'aurait pas de surprise ou de cliffhanger de dernière minute, mais personnellement j'aurais préféré que Leila Slimani clôture son livre par une vraie fin. Cet avis est tout à fait personnel : je n'aime généralement pas les fins ouvertes, je préfère quand l'auteur nous dit tout de A à Z, plutôt que de nous laisser "en plan".
Je regrette cette fin, car même si cette lecture a été bien loin du coup de cœur, Chanson douce est un roman très bien ficelé et prenant, qui a été globalement une assez bonne lecture.
En bref :
Un roman qui accroche le lecteur dès les premières phrases, qui est très bien fait. Cependant, le côté malsain qui s'installe au fur et à mesure de l'histoire, ainsi que la fin, ne l'ont malheureusement pas fait avec moi.
Citations :
"C'est ça qu'être mère a provoqué. Ca la rend un peu bête parfois. Elle voit de l'exceptionnel dans ce qui est banal."
"On lui a toujours dit que les enfants n'étaient qu'un bonheur éphémère, une vision furtive, une impatience. Une éternelle métamorphose. Des visages ronds qui s'imprègnent de gravité sans qu'on s'en soit rendu compte."
Et vous, avez-vous lu Chanson douce ? L'avez-vous aimé ?